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Vous pensiez que je vous parlerais de Jean Jacques Goldman ?
Désolé de vous décevoir…Néanmoins, le thème de cette chanson mérite réflexion…
Quel est le point commun entre le lectorat de la presse people, les supporters d’une équipe sportive, les fans, les sosies d’Elvis et un adolescent boutonneux qui joue à World of Warcraft depuis bientôt 13h non stop ?
Un indice : la réponse est dans le titre…….Vous y êtes ?
Well done, ces gens là vivent par procuration…
Honnis soient-ils, me direz vous… Mais n’oubliez pas les saintes paroles de l’ami Luc (6, 41):
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! »
Oui, nous sommes tous un peu concernés…Complices dès lors que nous allumons notre petit écran…Dans le confort de notre salon, nous avons l’impression de vivre de merveilleuses aventures… Mais les écrans ne sont pas seuls coupables. La lecture par exemple a dévergondé plus d’une jeune femme… (Songez à Madame Bovary)
Qui ne s’est pas senti pousser des ailes en lisant l’intégrale de la collection Arlequin ?
Là où la télévision est plus insidieuse, c’est qu’elle ne nécessite pas d’imagination. Elle nous abreuve de belles histoires, de belles images en livrant à nos yeux avides un travail prémaché ne nécessitant pas de réflection. Elle sait même rendre les rêves accessibles (voyages, star’ac).
Les médias ont le formidable pouvoir de transformer un individu en leader d’opinion respecté et glorifié. Un véritable objet de culte, un symbole….
La diversité de ces figures importe, pour faciliter l’identification de la masse.
Ainsi projetons-nous nos rêves et nos espoirs à travers des personnages fictifs…Dans ces univers où tout le monde est beau, riche, célèbre et talentueux. Un univers où les histoires d’amour finissent bien.
En réalité ces héros, ces sportifs réalisent les rêves, les prouesses que nos vies ne nous permettront jamais d’accomplir.
Le retour à la réalité est bien souvent cruel…
On a beau s’habiller comme Paris Hilton, faire du football en imitant Lionel Messi, on n’en demeure pas moins un individu tenu à l’écart des feux de la rampe…
Cependant, d’une volonté de toucher ces rêves du doigt peut naître une saine ambition, la volonté farouche de se rapprocher de son idéal, d’oser…
Après tout, n’est-il pas légitime de s’imaginer gravir les échelons de la célébrité au milieu de cette nuée de pipoles écervelés ?
Pour certain, le bonheur ne tient qu’à une simple apparition dans un show, comme Barney Stinson et Sara Goldfarb…rêve accessible donnant l’impression d’un accomplissement personnel…
Ce type de désir est un brin suranné à l'heure où télévision nous laisse espérer beaucoup plus...
C'est pourquoi la plupart des autres aspirent au rêve américain…
Mais pour une success story, pléthore de vies livrées en pâture au dieu projecteur…
Qu’importe, pourvu qu’on ose !
On nous bassine tant avec la maxime populaire « vis tes rêves au lieu de rêver ta vie » ! Et mine de rien, je ne peux m’inscrire en faux contre celle-ci…
Tant de gens se refusent à oser être heureux par crainte de l’échec… et ils passeront leur vie calés dans leur canapé, à rêver d’un amour passionné, d’une belle maison ou d’un public scandant leur nom…
Alors, on se bouge le cul, on éteint les frères Schott, gossip girl et Dirty Dancing, tous ces fantasmes crachés à la gueule des gens pour leur vendre du rêve et leur faire oublier leur vies plates et mornes...
Et on s’efforce de se créer une existence, une expérience palpable, des souvenirs, des moments de bonheur.
La vraie vie est dehors, au contact des autres, au-delà des frontières rassurantes de votre salon. Alors sortez, vivez, osez pour ne pas avoir à le regretter plus tard…
Et soyez heureux, célèbres ou pas...Vous pouvez être le monde dans les yeux de vos amis ou de la personne que vous aimez après tout...
De toute façon, les places sont limitées et j'ai déjà reservé le premier rang...
See ya
