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  • : Quelques pensées un peu satiriques, un doigt de buzz, une pincée d'humour si je suis en forme...
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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 14:52

 

Amusant de songer que bien que les êtres humains soient très similaires, leurs goûts puissent diverger autant…

Eléments héréditaires ou forgés par un parcours, ils nous accompagnent tout au long de notre vie et conditionnent notre devenir, notre itinéraire…

 

Il faut bien entendu dissocier les goûts que l’on ressent et ceux que l’on énonce en société.

Parce qu’il est difficile parfois d’admettre des préférences qui pourraient s’avérer marginalisant…

On peut être absolument fan des tripes à la mode de Caen et s’abstenir de le lâcher dans une soirée mondaine… Ceci est valable également pour la zoophilie ou le PSG par exemple…

 

Pub.jpg

 

Il y a aussi les goûts que l’on s’invente ou que l’on s’approprie par besoin d’être associé à un mouvement, d’être aimé, reconnu. C’est le cas de nos charmants adolescents qui se cherchent et adoptent des styles vestimentaires pour avoir un clan…

Cependant, même devenus adultes, nos goûts restent dictés par les médias et les leaders d’opinion…

 

Il est pourtant agréable d’être parfois le seul à soutenir un goût. On peut retrouver cela dans l’attirance amoureuse :

Après tout, l’attirance la plus pure n’est elle pas celle que l'on éprouve contre vents et marées vis-à-vis d’un être qui est loin de faire l’unanimité ?

 

Mais dans notre quotidien, notre personnalité, notre pouvoir d’achat, nos goûts se reflètent dans ce que nous consommons.  Nous achetons donc pour prouver, pour nous fabriquer une armure, pour paraître…

 

Nos amis publicitaires nous mentent au quotidien en nous vantant les mérites de l’unicité, de l’originalité : « soyez vous-même », alors qu’ils ne font que nous vendre les éléments d’une panoplie de « must have » que toute personne soucieuse de son image portera. On pense se démarquer mais au final, on calque tous nos désirs sur la belle affiche apperçue dans la rue, la pub vue dans Cosmo ou Men's health...

 

L'ironie, c’est que bien qu’ils soient les instigateurs des désirs modernes, les créatifs qui pondent ces publicités n’en sont pas moins victimes du feu qu’ils manipulent :

Eux-mêmes sont victimes des apparences, de la consommation et se roulent avec délice dans les stéréotypes. Et le pire, c’est que ces carrières vous font rêver…(ok, moi aussi)

 

99f_jean_dujardin.jpg

 

Manipulé par nos désirs, nous nous imaginons donc incomplets, vivant un bonheur imparfait par manque constant…

Le désir devient alors un élément aliénant mais dans un même temps, un moteur positif de nos existences…Bien sûr le travail et l'évolution peuvent naître de la volonté de satisfaire ses désirs...Mais on en devient vite insatisfait de nature...surtout quand le désir se tourne vers des produits de grande consommation ou de mode, donc totalement caducs...

Comme l'écrit Beigbeder dans 99F : "Le temps que vous fassiez l'acquisition d'un produit de luxe, je l'aurai démodé..."

Le désir est comme l’argent… il est un bon serviteur, mais un mauvais maître.

Il est donc crucial d'apprendre à gérer nos goûts, nos envies, nos influences pour ne pas en devenir les esclaves…

 

rater-sa-cible-en-pub-copie-1.jpg

 

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